Installation
Depuis les profondeurs de la grotte jusqu'à celle de notre cerveau, Hyperphantasia crée un espace de rencontre de 36 000 ans de technologies d'images, à la recherche de l'origine des images.
Au paléolithique, on plongeait dans les profondeurs et l'obscurité de la caverne, avec ce désir pour l'humain d'y inscrire une œuvre de l'esprit sur les parois des grottes.
En 2022, les sciences computationnelles nous permettent d'analyser de grandes quantités de données et de générer des prédictions.
À partir d'une base de données scientifique de la grotte Chauvet-Pont-d'Arc, un réseau de neurones artificiels a été entraîné afin de fabriquer de nouvelles images de la préhistoire pour la création de l'œuvre. Une paroi vidéographique s'anime lentement, laissant entrevoir une « nouvelle » préhistoire, des imaginaires parallèles de nos ancêtres. En 2021, une mission du CNES et de l'ESA a étudié l'évolution du sommeil dans l'espace. Des données encéphalographiques enregistrées sur plusieurs nuits ont permis à l'artiste de travailler à partir de signaux de rêves de l'espace.
Ces signaux du plus profond de notre inconscient sont incarnés dans des architectures de rêves en impression 3D. Un paysage issu des images mentales apparaît dans la lumière de la vidéo.
Depuis la génération de nouvelles images inédites de la préhistoire par un modèle de machine learning jusqu'à l'extrusion de sculptures de rêves de l'espace, on suit la naissance de nouvelles images des profondeurs de nos imaginaires qui vont fusionner et se synchroniser.
Cette œuvre est réalisée dans le cadre de la résidence hors les murs de l'Observatoire de l'espace, le laboratoire culturel du CNES (Centre national d'études spatiales).
Écoutez l'artiste parler de son œuvre.