L'Éléphant s'évapore questionne la frontière de la perception entre l'imagination et la réalité, l'existence et la disparition, le virtuel et l'analogique. C'est l'histoire surréaliste de Chang (éléphant en thaïlandais), qui s'oublie dans la recherche de son chat appelé Bye Bye.
L'éléphant désigne les images. Le philosophe chinois Han Fei Zi, un lettré qui vivait au troisième siècle avant notre ère, remarqua que « Les humains voient rarement un éléphant vivant, mais lorsqu'ils trouvent la carcasse d'un éléphant mort, ils se fondent sur cette vision pour se le figurer vivant ». Depuis lors, l'éléphant sert à désigner tout ce qui permet à l'esprit humain de se faire une idée : emblème, symbole, figure... Les images, intermédiaires entre les êtres sensibles et invisibles ou alors symboles, sont une évocation du réel. Et les images sont destinées à disparaître, tout comme le chat perdu appelé Bye Bye et un robot qui fait office de chat, portant un panneau stop sur un passage piéton.
À toute l’équipe du film et l’ensemble du personnel du Fresnoy – Studio national des arts contemporains, à Haojun Sun, Kris Verdonck, Eric PRIGENT, ma famille et mes proches.
Chuxun Ran Chine
Promotion Marie Curie
Chuxun Ran est née à Kunming en 1993.
Diplômée des Beaux-arts Nantes-Saint-Nazaire en 2020, elle pratique principalement l’image en mouvement (vidéos et installations vidéo) et croise le réel et la fiction. Ses travaux dépassent la question du documentaire, du docu-fiction et de la fiction. Les problématiques abordent aussi bien le champ du social que celui de l'intime.