Ils tournent, chancellent, s’agitent et bondissent. Du coin de l’œil, j’aperçois des bouteilles qui se renversent, puis je vois mes mains trembler, rejeter la nourriture qu'elles portaient à ma bouche il y a un instant encore. C’est plus fort que nous, la danse nous contamine, nous transporte et nous grise dans un tourbillon de poils, de sueurs et de plumes. Certains hurlent, d’autres se font pipi dessus. Le village est cul-par-dessus tête. Les pieds martèlent le sol aride, l'orage donne le tempo.
Merci aux interprètes pour leur si belle énergie, à l’équipe de tournage, et à l’équipe de la post-production qui ont fait advenir cette aventure. Merci à mes parents, à mes amis et chers petits monstres pour toutes ces paroles échangées, Louise, Lou, Guillaume, Daniel, Ghizlène,… Merci aux collègues de la synthèse, Ludo et Jérôme. Merci à Lyse Flores pour sa thèse sur l’épidémie de peste dansante, et à Charlotte Cosson pour son savoir sur la transe.
Née à Marseille en 1997, Lou Le Forban entre aux Beaux-Arts de Paris en 2015. Elle passe un an en échange à la Kunstakademie de Düsseldorf. En 2020, elle obtient son DNSAP et commence à étudier au Fresnoy. Elle est membre de deux collectifs artistiques centrés sur la performance et le commissariat d’exposition, Triovisible et Sheesh collective. Sa pratique est faite de va-et-vient entre le dessin, la danse et la vidéo.
Production : Le Fresnoy, Studio national des arts contemporains
