Le film met en scène l'entretien décisif d’un réfugié climatique avec un examinateur de l’État et une interprète, afin de faire la demande d’un droit d’asile. Le déroulé de l’entretien est consacré au récit du demandeur d’asile qui doit minutieusement relater les faits qui l’ont contraint à s’exiler. Au travers de ce protocole juridique strict, le protagoniste va devoir revivre le parcours de son exil de façon à prouver la véracité de son histoire. L’entretien oral se transforme peu à peu en une reconstitution des forces climatiques vécues durant son parcours. Le protagoniste va alors subir le vent et le froid auxquels il aurait survécu. Il devient lui-même cet objet d’étude qui ne peut être convaincant que par sa performance physique et sa force mentale mise à l’épreuve. Affecté par le traumatisme répété et amplifié par la simulation, le dispositif administratif va progressivement se dérégler.
Merci à Jean-Paul Bouchet et le CSTB pour avoir dérèglé les conditions climatique de cette fiction. L’Office du tourisme de Roubaix pour le prêt des locaux de la Banque de France. Toute l’équipe du Fresnoy, et Ben Rivers. Aurore Toulon, David Camarou, Sarah-Anaïs Desbenoit et Yuliya Makogon pour leur soutien. Corentine Le Mestre et Dylan Dargent Danilet pour leur accueil. Et à toute l’équipe du film.
Quentin L'helgoualc'h développe un travail plastique mêlant sculpture, film, dessin et installation. En parallèle de sa recherche plastique, il se consacre à des œuvres pensées et réalisées avec le collectif In extremis, telles que l'installation Chopped and Screwed, ou encore la performance PM-10. À la suite d'un premier court métrage, Marlowe drive (2017), il réalise un film documentaire en immersion dans les espaces virtuels, avec la complicité des vidéastes Ekiem Barbier et Guilhem Causse (Knit's Island). En 2020, il réalise Les Neiges électriques.
CursusEn 2017, j’obtiens le diplôme national supérieur d’expression plastique aux beaux-arts de Montpellier puis j’intègre le post-diplôme en 2018. Durant ce temps, je développe un travail plastique mêlant plusieurs médiums, tels que la sculpture, la vidéo, le dessin et l’installation. À travers les œuvres que je façonne, j’aborde des confrontations d’échelles qui soulignent des dialogues entre les images et les objets. Je recherche une friction entre la perception du réel et de l’imaginaire, dans l’optique de repenser les histoires qui nous animent aujourd’hui. Par le biais de plusieurs expositions et résidences, mon travail s’effectue dans une dynamique d’exploration de nouveaux espaces. Aussi membre du collectif In Extremis, je me consacre à des œuvres pensées et réalisées en groupe : l’installation Chopped and Screwed, ou encore la performance PM-10. Depuis 2018, à la suite d’un premier court métrage, je réalise un film documentaire en immersion dans les espaces virtuels, avec la complicité des vidéastes Ekiem Barbier et Guilhem Causse. En 2019 et 2020, je réalise deux vidéos qui allient la prise de vue réelle et l’animation 3D, pour traiter du rapport sensible aux espaces numériques. Dans ce prolongement de traitement, je cherche à expérimenter les nouvelles technologies pour composer des images et des histoires inscrites dans notre actualité.